vendredi 15 septembre 2017

Voyons Jésus au-dessus de tout

[Dans les écrits de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny]

10 décembre 1875.

Que votre coeur s’enchaîne à jamais à celui de Jésus ; que votre âme se dépouille de tout ce qui déplaît à ce divin Maître ; qu’elle s’orne de tout ce qui le charme et l’attire ; qu’elle brûle pour Lui d’un amour de Séraphin; qu’elle le lui prouve par la générosité de ses sacrifices qu’éclairée par la foi sur le néant de tout ce qui passe, Sur la fausseté des principes du monde, sur la frivolité de ses joies, elle n’estime, ne désire, ne goûte, ne sache plus que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié ; qu’elle serve sa gloire et ses divins intérêts par l’immolation d’elle-même; qu’après avoir ravi son céleste Fiancé par la ferveur de son abnégation, et de son humble renoncement à tout et à elle-même, elle lui soit donnée à jamais comme épouse et comme victime dans la pratique d’une parfaite chasteté, d’une parfaite obéissance et d’une parfaite pauvreté ; que, parmi tant d’âmes qui outragent Jésus-Christ, elle soit une des plus ferventes de celles qui aiment et réparent.

Supportez courageusement le sacrifice de l’absence. Jésus ne vous aide pas sensiblement, mais il vous aide réellement : chaque croix apporte sa grâce ; Jésus vous épure, vous détache, vous surnaturalise par cette séparation momentanée. Répétez-vous souvent cette parole: Jésus-Christ me suffit.

Usons des pauvres instruments qu’il nous envoie pour nous aider à aller à Lui ; mais usons-en autant et de la manière qu’il le veut, c’est-à-dire aussi bien de loin que de près, par l’absence et le sacrifice, comme par la présence et la consolation. Voyons Jésus au-dessus de tout.


[Lettres de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny, fondatrice de la Société des Filles du Cœur de Jésus. - Paris, P. Lethielleux, 1965 – Imprimatur: Luçon, le 11 Octobre 1965. L. Bouet, v. g.]

lundi 2 janvier 2017

L'amour n'est pas connu, l'amour n'est pas aimé!

[Dans les écrits de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny]

« O mes sœurs, l'amour n'est pas connu, l'amour n'est pas aimé ! Quand j'ai vu la haine du monde pour le Dieu qui est amour... les mépris et les outrages du monde pour Celui à qui toute puissance appartient au Ciel et sur la terre... quand j'ai vu l'armée de Satan dévaster le champ des âmes pour lesquelles mon Maître a déversé son sang, « mon cœur s'est fondu comme la cire au-dedans de moi-même. », et comme « l'amour désire faire plus qu'il ne peut, et qu'il croit que tout lui est possible et permis, » j'ai osé demander au divin Amour de se former une petite légion de Vierges qui soient des Séraphins de la terre : d'âmes prêtes à la souffrance, ardentes au dévouement, que l'obéissance seule, guidée par la prudence qui appartient à l'autorité, puisse arrêter dans la voie du sacrifice, d'âmes livrées et abandonnées à son action divine, en qui ses desseins de miséricorde se réalisent pleinement ; d'âmes eucharistiques, réparatrices et apostoliques ; d'âmes hosties, unies à Lui, transformées en Lui, offertes et sacrifiées par Lui, avec Lui et pour Lui, consommées en Lui, qui ne vivent plus, mais dans lesquelles il vive, et dont la vie soit cachée avec Lui, en Dieu ; des hosties vivantes, dans lesquelles il achève en quelque sorte sa passion, et dont il dispose selon son bon plaisir... dans l'intérêt de sa gloire. »

« Les sectes n'enseignent que la poursuite de la jouissance des sens, le matérialisme, l'égoïsme le plus révoltant ; nous leur opposerons la poursuite de l'abnégation la plus entière, la vigueur de la perfection intérieure et une mortification continuelle ne toutes choses, autant que possible ; un généreux amour de la Croix ; l'esprit de sacrifice, l'esprit d'union à Jésus immolé, qui est l'esprit même du Christianisme ; l'exquise pureté et les chastesdélicatesses de la virginité ; l'oubli de nos intérêts propres ; et le sacrifice total de nous-mêmes pour la plus grande gloire de Dieu. »